agonia
japanese

v3
 

Agonia.net | ポリシー | Mission お問い合わせ | 会員登録
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

記事 コミュニティ コンテスト 随筆、エッセイ マルチメディア 個人の世界 新聞 短編 _QUOTE 脚本 スペシャル

Poezii Rom�nesti - Romanian Poetry

poezii


 


同じ作家の作品


この作品の翻訳
0

 会員のコメント


print e-mail
表示: 6783 .



Le verger de Mme de Warens
[ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
から [Jean-Jacques_Rousseau ]

2005-07-03  | [この作品をこのようにご覧ください francais]    |  次の方が提供されました Valeria Pintea



Verger cher à mon coeur, séjour de l'innocence,
Honneur des plus beaux jours que le ciel me dispense.
Solitude charmante, Asile de la paix ;
Puissé-je, heureux verger, ne vous quitter jamais.

Ô jours délicieux coulés sous vos ombrages !
De Philomèle en pleurs les languissants ramages,
D'un ruisseau fugitif le murmure flatteur,
Excitent dans mon âme un charme séducteur.
J'apprends sur votre émail à jouir de la vie :
J'apprends à méditer sans regrets, sans envie
Sur les frivoles goûts des mortels insensés.
Leurs jours tumultueux l'un par l'autre poussés
N'enflamment point mon coeur du désir de les suivre.
À de plus grands plaisirs je mets le prix de vivre ;
Plaisirs toujours charmants, toujours doux, toujours purs,
A mon coeur enchanté vous êtes toujours sûrs.
Soit qu'au premier aspect d'un beau jour près d'éclore
J'aille voir les coteaux qu'un soleil levant dore ;
Soit que vers le midi chassé par son ardeur,
Sous un arbre touffu je cherche la fraîcheur ;
Là portant avec moi Montaigne ou La Bruyère,
Je ris tranquillement de l'humaine misère ;
Ou bien avec Socrate et le divin Platon,
Je m'exerce à marcher sur les pas de Caton :
Soit qu'une nuit brillante en étendant ses voiles
Découvre à mes regards la lune et les étoiles,
Alors, suivant de loin La Hire et Cassini,
Je calcule, j'observe, et près de l'infini
Sur ces mondes divers que l'Éther nous recèle
Je pousse, en raisonnant, Huyghens et Fontenelle ;
Soit enfin que surpris d'un orage imprévu,
Je rassure en courant le berger éperdu,
Qu'épouvantent les vents qui sifflent sur sa tête ;
Les tourbillons, l'éclair, la foudre, la tempête ;
Toujours également heureux et satisfait,
Je ne désire point un bonheur plus parfait.

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii 文学・詩・文化の会。記事・エッセイ・短編・古典風の詩を書いたり、鑑賞したり、コンテストに参加したりしてみてください。 poezii
poezii
poezii  検索  Agonia.Net  

許可なくこのサイトの作品を複写することは禁じられています
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | 出版および個人情報に関するポリシー

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!