会員のコメント
agonia japanese v3 |
Agonia.net | ポリシー | Mission | お問い合わせ | 会員登録 | ||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
||
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() | |||||
記事 コミュニティ コンテスト 随筆、エッセイ マルチメディア 個人の世界 詩 新聞 短編 _QUOTE 脚本 スペシャル | ||||||
![]() |
|
|||||
![]() |
agonia ![]()
![]()
Romanian Spell-Checker ![]() お問い合わせ |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2020-04-10 | [この作品をこのようにご覧ください francais] | 次の方が提供されました Guy Rancourt 12 avril 1928. Dans la rue pleine d’un soleil vague il y a des maisons arrêtées et des gens qui marchent. Je suis transi d’une tristesse mêlée d’effroi. Je pressens un événement de l’autre côté des façades et des mouvements. Non, non, pas ça ! Tout, hormis savoir ce qu’est le Mystère ! Surface de l’Univers, ô Paupières baissées, ne vous levez plus jamais ! Le regard de la Vérité Finale doit être insupportable ! Laissez-moi vivre sans rien savoir, et mourir sans chercher à en savoir plus ! La raison de l’existence de l’être, de l’existence des êtres, de l’existence de tout, doit provoquer une folie plus grande que les espaces éployés entre les âmes et les étoiles. Non, non, la vérité, jamais ! Laissez-moi ces maisons et ces gens, tels quels, sans rien de plus, ces maisons et ces gens… Quel est ce souffle horrible et froid qui touche mes yeux clos ? Je ne veux pas les ouvrir à la vie ! Ô Vérité, oublie-moi ! (Fernando Pessoa, alias Alvaro de Campos, Le Gardeur de troupeaux et les autres poèmes d’Alberto Caeiro. Poésies d’Alvaro de Campos, Paris, Galimard (Poésie no 214), 1987, pp. 212-213)
|
||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|||
![]() | |||||||||
![]() |
文学・詩・文化の会。記事・エッセイ・短編・古典風の詩を書いたり、鑑賞したり、コンテストに参加したりしてみてください。 | ![]() | |||||||
![]() |
許可なくこのサイトの作品を複写することは禁じられています
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | 出版および個人情報に関するポリシー