agonia
japanese

v3
 

Agonia.net | ポリシー | Mission お問い合わせ | 会員登録
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

記事 コミュニティ コンテスト 随筆、エッセイ マルチメディア 個人の世界 新聞 短編 _QUOTE 脚本 スペシャル

Poezii Rom�nesti - Romanian Poetry

poezii


 


同じ作家の作品


この作品の翻訳
0

 会員のコメント


print e-mail
表示: 8133 .



Le vieux village…
[ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
から [Francis_JAMMES ]

2008-09-30  | [この作品をこのようにご覧ください francais]    |  次の方が提供されました Guy Rancourt




À André Gide.

Le vieux village était rempli de roses
et je marchais dans la grande chaleur
et puis ensuite dans la grande froideur
de vieux chemins où les feuilles s’endorment.

Puis je longeai un mur long et usé ;
c’était un parc où étaient de grands arbres,
et je sentis une odeur du passé,
dans les grands arbres et dans les roses blanches.

Personne ne devait l’habiter plus...
Dans ce grand parc, sans doute, on avait lu...
Et maintenant, comme s’il avait plu,
les ébéniers luisaient au soleil cru.

Ah ! des enfants des autrefois, sans doute,
s’amusèrent dans ce parc si ombreux...
On avait fait venir des plantes rouges
des pays loin, aux fruits très dangereux.

Et les parents, en leur montrant les plantes,
leur expliquaient : celle-ci n’est pas bonne...
c’est du poison... elle arrive de l’Inde...
et celle-là est de la belladone.

Et ils disaient encore : cet arbre-ci
vient du Japon où fut votre vieil oncle...
Il l’apporta tout petit, tout petit,
avec des feuilles grandes comme l’ongle.

Ils disaient encore : nous nous souvenons
du jour où l’oncle revint d’un voyage aux Indes ;
il arriva à cheval, par le fond
du village, avec un manteau et des armes...

C’était un soir d’été. Des jeunes filles
couraient au parc où étaient de grands arbres,
des noyers noirs avec des roses blanches,
et des rires sous les noires charmilles.

Et les enfants couraient, criant : c’est l’oncle !
Lui descendait avec son grand chapeau,
du grand cheval, avec son grand manteau...
Sa mère pleurait : ô mon fils... Dieu est bon...

Lui, répondait : nous avons eu tempête...
L’eau douce a bien failli manquer à bord.
Et la vieille mère le baisait sur la tête
en lui disant : mon fils tu n’es pas mort...

Mais à présent où est cette famille ?
A-t-elle existé ? A-t-elle existé ?
Il n’y a plus que des feuilles qui luisent,
aux arbres drôles, comme empoisonnés...

Et tout s’endort dans la grande chaleur...
Les noyers noirs pleins de grande froideur...
Personne là n’habite plus...
Les ébéniers luisent au soleil cru.

(Francis Jammes, De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir, 1898)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii 文学・詩・文化の会。記事・エッセイ・短編・古典風の詩を書いたり、鑑賞したり、コンテストに参加したりしてみてください。 poezii
poezii
poezii  検索  Agonia.Net  

許可なくこのサイトの作品を複写することは禁じられています
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | 出版および個人情報に関するポリシー

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!